Le président Kaïs Saïed a exprimé son opposition à toute tentative de privatisation de Tunisair, insistant sur l’importance de réformes internes pour redresser la compagnie. Il a également rejeté l’idée d’une relocalisation de l’aéroport de Tunis-Carthage.
Kaïs Saïed réaffirme sa position contre la privatisation
Lors d’un entretien au palais de Carthage avec le ministre du Transport, Kaïs Saïed a renouvelé son refus catégorique de céder Tunisair au secteur privé. Il a souligné que les entreprises et établissements publics ne sont pas à vendre et doivent rester entre les mains de l’État. Il a reconnu les difficultés rencontrées par la compagnie nationale, notamment la mauvaise gestion, les retards récurrents et les problèmes de gouvernance, mais il considère que la solution réside dans des réformes structurelles, et non dans la privatisation.
Tunisair, un symbole à préserver
Le président de la République a insisté sur l’importance de préserver Tunisair en tant que compagnie aérienne nationale, en rappelant qu’elle doit rester une source de fierté pour les Tunisiens. Selon lui, céder cette entreprise emblématique reviendrait à sacrifier un élément important de la souveraineté nationale au profit d’intérêts privés. Il appelle à une mobilisation pour restaurer l’image et la performance de la compagnie.
L’aéroport de Tunis-Carthage restera à sa place
Abordant la question de l’aéroport de Tunis-Carthage, Kaïs Saïed a exclu tout projet de relocalisation. Il a exprimé ses réserves face aux propositions visant à déplacer l’aéroport pour désengorger la capitale et libérer des terrains fonciers. Il a averti que de telles initiatives pourraient servir les intérêts de certains lobbies économiques plutôt que l’intérêt général. Pour lui, les infrastructures nationales doivent être protégées contre toute tentative de spéculation.
Nouveaux bus et relance du transport public
Le président a également évoqué la situation du transport public en Tunisie. Il a annoncé l’arrivée prochaine de nouveaux bus pour améliorer la mobilité des citoyens, notamment dans les grandes villes. Il a souligné que le secteur a été fortement affaibli ces dernières années et qu’une relance s’impose à travers des investissements publics et une meilleure gestion.